Anti-inflammatoire arthrose

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Plusieurs types de médicaments et de traitements sont recommandés pour soigner l'arthrose :

On conseille également le thermalisme pour l'arthrose.

Anti-inflammatoires contre l'arthrose

La douleur liée à l'arthrose n'est généralement pas accompagnée d'inflammation, sauf en cas de crise d'arthrose. Néanmoins, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) permettent de réduire efficacement les douleurs arthrosiques. Ils sont particulièrement utiles lorsque les douleurs réveillent la nuit, il y a un épanchement (liquide) ou un gonflement de l'articulation.

On distingue :

  • Les anti-inflammatoires non stéroïdiens classiques (AINS) comme l'ibuprofène : ils ont comme inconvénient d'entraîner des effets secondaires digestifs (risque d'ulcère, notamment). C'est pourquoi il n'est pas rare que le médecin prescrive également un médicament destiné à protéger l'estomac. Ils sont contre-indiqués chez certaines personnes.
  • Les coxibs : un peu moins néfastes sur le plan digestif.
  • Les corticoïdes, utilisés en injections intra-articulaires.
  • Le méthotrexate (immunosuppresseur largement utilisé, entre autres, contre la polyarthrite rhumatoïde), dosé à 20 mg/semaine, et après trois mois de traitement, permet une légère diminution de la douleur.
  • Le dénosumab, un anticorps monoclonal indiqué contre l’ostéoporose, est efficace contre la progression radiographique de l’arthrose de la main après trois mois de traitement.

Les risques liés à la prise d'anti-inflammatoires

Pour soulager les douleurs arthrosiques, il est fréquent de se voir prescrire des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pendant un temps limité. Toutefois, cette attitude thérapeutique n’est qu’un pis-aller, compte tenu des évènements indésirables de cette classe pharmacologique.

  • Selon une étude, la prise d'AINS en cas d’arthrose augmente de 41 % le risque de développer une maladie cardiovasculaire, de 56 % le risque de cardiopathie ischémique et de 64 % le risque d'AVC. Il est donc fortement conseillé de privilégier les traitements de durée brève et uniquement lorsque les symptômes sont trop invalidants.
  • De même, le diclofénac ne doit pas être prescrit aux personnes présentant des risques de troubles cardiovasculaires. Même chez des personnes ne présentant pas de risque, le diclofénac augmenterait de 50 % la survenue de saignements gastro-intestinaux et d'événements cardiovasculaires indésirables majeurs.
  • En ce qui concerne les coxibs, selon la revue Prescrire, ils exposent à un surcroît d’accidents cardiovasculaires (dont thromboses et infarctus du myocarde) et d’effets indésirables cutanés par rapport à d’autres AINS aussi efficaces.
  • La consommation régulière de d'ibuprofène (mais aussi de paracétamol) est associée au développement de problèmes auditifs comme la surdité ou les acouphènes (risque augmenté de près de 20 %). Plus la dose d’anti-inflammatoires consommée est importante, plus le risque de souffrir d’acouphènes augmente.
  • Pour ce qui est des injections de corticoïdes, leur administration intra-articulaire multiplierait par quatre le risque de progression de l’arthrose du genou (augmentation de la perte de cartilage) et par trois le rétrécissement de l’espace intra-articulaire, en particulier lorsque cette administration est continue.

Il est donc fortement conseillé de privilégier les traitements de durée brève et uniquement lorsque les symptômes sont trop invalidants.

À noter : l'ANSM indique qu'en cas d'infection « l'ibuprofène et le kétoprofène peuvent masquer les symptômes comme la fièvre ou la douleur et donc conduire à un retard de diagnostic et de prise en charge du patient. Cela peut avoir pour conséquence un risque de complications graves. » (source : communiqué de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, 28 avril 2023).

Paracétamol et arthrose

Le paracétamol, prescrit seul, n'a pas d'effet antalgique notable (ou seulement dans 20 % des cas) et ce quelle que soit la dose employée. C'est pourquoi on utilise généralement des combinaisons :

  • tramadol et paracétamol (Ixprim®, Zaldiar®, Tramadol/Paracétamol génériques) ;
  • paracétamol et codéine ;
  • opiacés forts : dans certains cas très rares et circonstances exceptionnelles (si les opioïdes « faibles » ont une place dans la douleur chronique pour des patients rigoureusement sélectionnés et suivis, ce n’est pas le cas des produits « forts » ; en rhumatologie, un anti-inflammatoire sera souvent plus efficace que la morphine).

Si malgré son inefficacité antalgique le paracétamol continue à être prescrit en première intention, c'est en raison de son innocuité : il n'entraîne quasiment aucun effet secondaire contrairement aux AINS.

Bon à savoir : les médicaments contenant de la codéine, du dextrométhorphane, de l'éthylmorphine ou de la noscapine sont désormais uniquement délivrés sur ordonnance ; quant à ceux contenant du tramadol, la durée maximale de prescription est désormais de trois mois.

Les anti-inflammatoires locaux : en complément

Les AINS peuvent aussi être appliqués directement sur les articulations douloureuses, sous forme :

  • de crème ou de gel anti-inflammatoire ;
  • de cataplasmes.

Ils sont utiles en complément pour limiter la prise de médicaments par voie orale, qui ont davantage d'effets indésirables. D'autres remèdes peuvent aussi soulager l'arthrose et leur efficacité ne doit pas être négligée. C'est notamment le cas des huiles essentielles (de gaulthérie, de romarin, d'eucalyptus citronné ou encore de poivre noir) ou des feuilles de chou en cataplasmes qui peuvent se révéler plus efficaces que le diclofénac (Voltarène®), et sans effets secondaires, et dont la fraîcheur naturelle fait office de compresse apaisante aussi efficace que les poches de gel réfrigérant.

Quant aux pantes, certaines sont réputées pour leurs propriétés anti-inflammatoires et elles sont régulièrement recommandées par les naturopathes dans la prise en charge des douleurs arthrosiques :

  • l'harpagophytum (l'effet analgésique de l’harpagoside et l’action de ses principes actifs l’actéoside et l’isoactéoside sur le cartilage sont traditionnellement reconnus) ;
  • le bouleau blanc (son action anti-inflammatoire est due à sa teneur en flavonoïdes et c'est aussi une plante de drainage général particulièrement intéressante chez les personnes en surpoids) ;
  • le piment de Cayenne (riche en capsaïcine à utiliser sous forme de crème en application locale) ;
  • le curcuma (la curcumine agit notamment sur les inflammations aiguës et chroniques et il est recommandé de coupler le curcuma au poivre noir pour favoriser sa biodisponibilité) ;
  • les feuilles de cassis (ribes nigrum)à utiliser en teinture mère ou en extrait sec pour stimuler la production de cortisone au niveau des glandes surrénales ;
  • la reine-des-prés (efficace lorsqu'elle est employée dès les premiers signes d’inflammation, son action anti-inflammatoire et analgésique est due aux dérivés salicylés qu'elle contient ; associée à un drainage rénal, elle fait des miracles en prévention des douleurs articulaires et rhumatismales) ;
  • l'écorce de saule (plante à salicylés traditionnellement connue pour son action anti-douleur et anti-inflammatoire) ;
  • la scrofulaire noueuse ;
  • le frêne (en raison de sa teneur en coumarines) ;
  • la boswellia (les douleurs diminuent au bout d'une semaine et la prise de boswellia pendant 6 mois améliore aussi la raideur et la capacité fonctionnelle chez les patients souffrant d’arthrose du genou).

Il est dans tous les cas généralement conseillé de combiner plusieurs plantes anti-arthrose et de les associer à des substances limitant l'usure du cartilage (glucosamine) et des plantes reminéralisantes telles que l'ortie. Associée à une bonne hygiène alimentaire et à l'exercice physique, l'arthrose devrait être beaucoup plus supportable.

À noter que l'exercice physique régulier (indispensable) et, le cas échéant, la perte de poids, permettent de prévenir les douleurs de la gonarthrose. En cas de douleur, il est aussi possible de mettre l'articulation au repos et d'appliquer de la glace dessus (même en cas de poussées, l'intensité de l'effort et de l’activité doit être réduite mais pas supprimée).

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